30 octobre,
Pour le Snes-FSU, l’hommage à Samuel Paty doit avoir lieu. Agissons dès maintenant pour honorer dignement la mémoire de notre collègue assassiné.
Le ministère vient d’annoncer que l’organisation de l’hommage à Samuel Paty, lundi 2 novembre, était modifiée. Tous les temps d’échanges prévus entre adultes sont annulés. Il reste seulement une minute de silence, pas nécessairement préparée avec les élèves. Cette décision est indigne.
Notre collègue a été assassiné. Décapité. Parce qu’il exerçait son métier.
Le ministre de l’Éducation nationale fait le choix de réduire le nécessaire temps de réflexion, d’échange, de partage à une simple minute de silence. Il affaiblit aussi l’indispensable travail pédagogique que nous devons commencer avec nos élèves.
L’école a été attaquée. La communauté éducative est meurtrie. Nous ne pouvons pas rentrer, reprendre le chemin de nos établissements scolaires comme si de rien n’était.
D’autres organisations étaient possibles permettant de tenir compte des conditions de cette rentrée hors normes. Elles ont été balayées d’un revers de la main, sans considération pour les impératifs humains et pédagogiques.
Colère, incompréhension, mépris…. les mots manquent.
Samuel Paty a payé de sa vie son engagement professionnel pour des principes qui nous réunissent toutes et tous. Nous lui devons un hommage plein et entier.
- Le SNES-FSU interpelle dès ce soir le ministre de l’Éducation nationale pour qu’il revienne sur sa décision.
- Il appelle les personnels à s’adresser dès maintenant à leurs chefs d’établissement pour maintenir le dispositif prévu initialement avec 2 heures banalisées en début de matinée.
- Là où cette organisation ne serait pas maintenue, le SNES-FSU appelle les personnels à faire grève et à se réunir dans l’établissement pour tenir ce temps d’échange indispensable afin de préparer le retour des élèves.
Jean-Michel Blanquer répète souvent être le ministre des professeurs. Qui peut encore le croire ce soir ?
Lundi 2 novembre, quoi qu’en dise le ministre, nous rendrons hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, assassiné parce qu’il faisait son métier.