Crime de guerre en Pales­tine



Gaza, sous blocus depuis 15 ans, est à nouveau bombar­dée depuis le
5 août. Bilan provi­soire ce 7 août : au moins 31 morts dont 6
enfants (en parti­cu­lier une petite fille de 5 ans), une jeune artiste
pales­ti­nienne et 265 civils bles­sés, dont des enfants, plus de 200
raids. Cette nouvelle agres­sion inter­vient une fois de plus dans un
contexte pré élec­to­ral : le gouver­ne­ment israé­lien mino­ri­taire, qui a
les mains libres en raison du silence de la commu­nauté
inter­na­tio­nale, inten­si­fie encore, en toute impu­nité, la colo­ni­sa­tion, la
répres­sion ,les expul­sions, les destruc­tions de maisons, les
arres­ta­tions, les meurtres de jeunes en parti­cu­lier.
Selon les offi­ciels mili­taires israé­liens, il s’agit
d’« attaques préven­tives » après l’ar­res­ta­tion, le 1er août, d’un chef
du Jihad isla­mique en Cisjor­da­nie,à Jénine haut lieu de la résis­tance
pales­ti­nienne, au prétexte de « dissua­der » l’or­ga­ni­sa­tion de ripos­ter.
Comme l’a dit Fran­cesca Alba­nese, rappor­teuse spéciale de l’ONU,
« le droit inter­na­tio­nal n’au­to­ri­sant le recours à la force qu’en cas de
légi­time défense, l’opé­ra­tion « Brea­king Dawn » (Aube nais­sante) est
un acte d’agres­sion flagrant. Illé­gal. Immo­ral. Irres­pon­sable. »
ENSEMBLE! MAGES exige donc du gouver­ne­ment français de prendre
enfin les sanc­tions qui s’im­posent et demande aux parle­men­taires de
dépo­ser en toute urgence une réso­lu­tion condam­nant « l’at­taque
préven­tive israé­lienne ».
ENSEMBLE! MAGES se join­dra aux mobi­li­sa­tions à venir contre
l’agres­sion israé­lienne.
Commis­sion inter­na­tio­nale d’ENSEMBLE! MAGES

Une réflexion sur « Crime de guerre en Pales­tine »

  1. Gaza de nouveau bombardée : indignation et appel à sanctions

     

    Une fois de plus, la Bande de Gaza est bombardée par l’armée israélienne, et tout indique que celle-ci veut s’engager dans une opération d’ampleur. Elle a rappelé ses réservistes, et donné un nom de code à cette nouvelle offensive commencée hier (5 août) qui a déjà fait, selon les derniers décomptes, 12 morts dont une petite fille et 80 blessés dans la population palestinienne. Une artiste palestinienne, Dudiana Al-Umoure, figure parmi les victimes.
     
    Il n’y avait, cette fois, aucun prétexte, pas même un tir de roquette en provenance de Gaza. Israël a arrêté en Cisjordanie un responsable d’un parti palestinien (le Jihad islamique), celui-ci n’a pas répliqué, Israël est allé bombarder à Gaza… Même dans la logique guerrière israélienne, c’est incompréhensible.
     
    Pour tenter de le comprendre, il faut se souvenir de deux circonstances. La première est qu’Israël est en campagne électorale, et qu’en l’état actuel de la politique israélienne, et en l’absence de toute sanction, le fait d’aller bombarder Gaza, en toute impunité, est toujours payant sur le plan électoral ; c’est monstrueux, mais c’est ainsi.
     
    La deuxième circonstance est plus entre nos mains. Le Conseil Affaires étrangères de l’Union Européenne a donné son accord pour que reprennent les réunions du Conseil d’Association entre l’Union Européenne et Israël… avec le prétexte avoué de donner des signes positifs au Premier ministre par intérim, Yaïr Lapid, qualifié de « modéré », alors même que la colonisation, la répression, les expulsions d’habitants palestiniens s’intensifient. Chaque fois que l’Union Européenne a voulu ainsi « encourager » et « payer d’avance », on connaît le résultat : ces gestes sont pris par Israël comme un véritable permis de tuer.
     
    Il faut revenir à la réalité. La réalité, c’est que la population de Gaza, assiégée depuis 15 ans, subit à nouveau la terreur des bombardements israéliens. Nous pensons particulièrement aux enfants de Gaza, qui sont tous traumatisés à des degrés souvent sévères, aux psychologues de Gaza qui tentent de leur faire dépasser leur traumatisme… et à nouveau l’angoisse, la terreur des bombardements, les destructions, les victimes.
     
    En droit international, cela a un nom : c’est une fois de plus un crime de guerre.
     
    L’Association France Palestine Solidarité appelle la France, membre du Conseil de Sécurité de l’ONU et Haute partie contractante des conventions de Genève, à condamner sans ambiguïté ces nouveaux crimes de l’armée israélienne, à demander l’annulation immédiate de toute reprise de réunion du Conseil d’Association, à prendre enfin des sanctions contre ces nouveaux crimes. Nous demandons au Président de la République et à la ministre des Affaires étrangères d’intervenir avec la plus grande fermeté dans ce sens. Et qu’on arrête enfin de parler de « sécurité d’Israël » lorsque c’est la population palestinienne de Gaza qui vit dans l’insécurité la plus totale.

    Le Bureau national de l’AFPS, le 6 août 2022
     
    — 
    Association France Palestine Solidarité (AFPS) 

    21 ter Rue Voltaire 75011 Paris 

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