Quels que soient sa nationalité, sa situation administrative, son âge, son sexe, aucune personne ne doit se retrouver à la rue.
Des chiffres accablants pour notre pays
4 millions, c’est le nombre de personnes qui souffrent de mal logement, dont 900 000 privées de logement personnel et 150 000 à la rue (fondation Abbé Pierre).
510 c’est le nombre de sans abris décédés dans la rue en 2017 (identifiés par le collectif « les morts dans la rue »). Le chiffre réel est estimé à 3 000 par an.
Le SAMU social de Paris reçoit environ 10 000 appels par jour. Cet été environ 30% des demandes ont été traitées.
A Poitiers : un hébergement d’urgence sous-dimensionné et inadapté.
Le 115 reçoit actuellement 150 appels par jour pour 100 places permanentes et 91 par temps froid (dont 37 pour le plan grand froid). Malgré son augmentation, le nombre de places reste insuffisant et chaque soir des personnes dorment à la rue. Les personnes doivent quitter le centre tous les matins et renouveler chaque soir leur demande sans garantie d’être hébergées.
– L’hébergement en hôtel est inadapté, coûteux et n’offre pas de perspectives.
– L’insuffisance des places s’accompagne d’une discontinuité dans l’accueil augmentant la précarité.
DNSI ne peut se satisfaire de la réponse des services de l’État invoquant l’insuffisance des budgets alloués.
DNSI demande à Madame la Préfète :
– de faire respecter la loi et de prendre en urgence des mesures pour assurer de manière permanente un accueil digne de toutes les personnes à la rue
– de prévoir la création des places nécessaires, en Centre d’Hébergement ou en logements dispersés, pour répondre aux besoins.
DNSI interpelle les député.e.s qui votent des lois mais aussi des budgets qui ne permettent pas d’appliquer ces lois…
DNSI s’adresse aussi à la municipalité de Poitiers qui peut s’impliquer pour répondre à la détresse sociale sur le territoire de la commune, alors qu’il existe de nombreux logements vides dont certains pourraient être mis à disposition du « 115 ».
La loi prévoit un droit inconditionnel à l’accueil d’urgence :
« toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence » (art. L.345–2 –2 du Code de l’Action Sociale et des Familles)
dnsi86
Signataires :
ACAT Poitiers, Amnesty International Poitiers,
La CIMADE Groupe Poitiers, Éducation-World 86,
Sections de Poitiers et de Châtellerault de la Ligue des Droits de l’Homme, RESF86,
FSU 86, Solidaires 86, UD CGT 86,
Ensemble 86, EELV Poitiers-Sud Vienne, Jeunes Communistes 86, NPA 86, PCF 86, PG 86.