Vidéos qui dénoncent les violences contre les exilé·es, à la fron­tière gréco-turque

Trans­mis par le Gisti : http://www.gisti.org/spip.php?arti­cle6368

Atten­tion, les images peuvent heur­ter.

> Depuis le début du mois de mars 2020, des milliers d’exi­lé·es, inci­té·es voire pous­sé·es par les auto­ri­tés turques, se sont préci­pi­té·es aux fron­tières terrestres et mari­times entre la Turquie et la Grèce. Ils et elles se sont heur­té·es à la violence de la police et de l’ar­mée grecque, ainsi que de groupe fascistes, mobi­li­sés pour leur en inter­dire le fran­chis­se­ment.

> La raison ? Quatre ans après la signa­ture de l’ac­cord UE-Turquie, dont l’objec­tif, pour l’Union euro­péenne, était de sous-trai­ter à la Turquie, moyen­nant six milliards d’eu­ros, la « gestion » des exilé·es qu’elle ne voulait pas voir arri­ver sur son sol, le président turc Erdo­gan a annoncé l’ou­ver­ture de ses fron­tières communes avec la Grèce. En guise de repré­sailles contre une Europe qui a critiqué l’of­fen­sive turque en Syrie, il a fait des des exilé·es des otages en rompant unila­té­ra­le­ment le pacte honteux de 2016 [1].

> Prises en étau entre la Turquie qui les chasse et la Grèce, aidée par l’Union euro­péenne, qui les repousse, plusieurs milliers de personnes parmi lesquelles de nombreux enfants se sont retrou­vées bloquées à la fron­tière entre les deux pays, contraintes de survivre dans un no man’s land dépourvu de tout. Aux fron­tières terrestres comme mari­times, elles sont victimes d’un niveau de violence inédit : naufrages provoqués, projec­tion de gaz asphyxiants, tirs à balles réelles. Plusieurs d’entre elles ont trouvé la mort [2].

> Des exilés témoignent : les images qu’ils ont enre­gis­trées montrent la violence de l’ar­mée et de la police grecque et le dénue­ment dans lequel ils sont contraints à vivre, aban­don­nés de tous. Elles les montre aussi en résis­tance, mani­fes­tant paci­fique­ment derrière les barbe­lés grecs, aux cris de « We want free­dom ! ».

> Ecou­tons-les, regar­dons-les. Ne nous lais­sons pas conta­mi­ner par l’in­dif­fé­rence d’une Europe aujourd’­hui occu­pée à proté­ger ses popu­la­tions contre la pandé­mie du Covid 19, sans se soucier de celles et ceux qu’elle est prête à lais­ser mourir à ses fron­tières. Ne lais­sons pas sans réagir se dérou­ler ce nouvel épisode de la guerre menée par l’Eu­rope contre les migrant·es.

> Plus de 100 orga­ni­sa­tions, en France et en Europe, ont lancé cet appel : À la fron­tière gréco-turque, la xéno­pho­bie et le racisme tuent ! L’Union euro­péenne aussi !
Rejoi­gnez-les

#violence_fron­tière_gréco-turque

> www.gisti.org/dossier-fron­tiere-greco-turque

> Liberté de circu­la­tion !

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